Mohammed Hussein est parti d’Alep en 2014. Il était mécanicien agricole. La révolution avait commencé en 2011, et réclamait la démocratie. L’armée a tiré, impossible de revenir en arrière, les milices se sont multipliées. Lorsque Daesh est arrivé, ils leur ont demandé de se soumettre ou de partir. Sa femme et ses quatre enfants ont décidé de partir. Avec 500 dollars, dans son taxi, ils sont arrivés à Afrin. La frontière Turque.
Ils laissent leur voiture et se rendent à Istanbul où ils vont rester 16 mois, habitant un garage. Mohammed fera le déménageur, le maçon… Payé moitié moins qu’un turc. Ceci dit, cela se passe bien avec la population locale, les kurdes notamment, avec qui ils peuvent parler.
Mais ils ont décidé de prendre un zodiac, prévu pour 25 personnes. Ils sont 85 passagers. Ils se dirigent vers l’île de Lesbos. Ils seront sauvés par la marine grecque. On leur délivre un permis de séjour d’une semaine. Ils n’ont plus rien. Ils seront ballotés de camp en camp entre la Serbie, la Yougoslavie, la Croatie.
C’est à ce moment que Mohammad commence à dessiner sur des feuilles qu’il trouve, des cartons d’emballages, au dos des affiches. Il en a besoin car il rencontre des journalistes qui ne parlent pas sa langue. Ça lui permet de raconter les épreuves qu’il a traversées avec sa famille et même plus. Il exprime sa révolte face à la barbarie qui a détruit son pays. La dictature, l’islamisme, le capitalisme…
Puis la famille est accueillie en Italie avant que la France leur accorde l’asile politique à Bordeaux, ils n’ont pas eu le choix de leur destination. Ils sont passés par la Haute-Saône, le temps d’exposer ses dessins, que nous voyions pour la première fois. Aujourd’hui ils vivent à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, près de Nancy.
Mohammed continue de dessiner, il cherche du travail, expose quelques fois ses dessins. Il en publie de temps en temps sur sa page Facebook. Il nous a gentiment autorisés à les publier dans un livre. Nous n’avions pas la place de tous les imprimer car il en a réalisé plus de 80 à ce jour, ils sont présentés sur ce site, accompagnés de trois poèmes de Ahmed LAOUFI.
Puis la famille est accueillie en Italie avant que la France leur accorde l’asile politique à Bordeaux, ils n’ont pas eu le choix de leur destination. Ils sont passés par la Haute-Saône, le temps d’exposer ses dessins, que nous voyions pour la première foi. Aujourd’hui ils vivent à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, près de Nancy.
Mohammed continue de dessiner, il en publie de temps en temps sur sa page Facebook. Il cherche du travail, expose quelques fois ses dessins. Il nous a gentiment autorisés à les publier dans un livre. Nous n’avions pas la place de tous les imprimer car il en a réalisé plus de 80 à ce jour, ils sont présentés sur ce site, accompagnés de trois poèmes de Ahmed LAOUFI.